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Nouvelles

Vous trouverez ci-dessous la lettre adressée au Préfet de la nouvelle région Aquitaine, signataire de l'arrêté préfectoral autorisant la pêche au chalut dans la zone des 3 milles de la côte, entre le bassin d'Arcachon et la zone d'Hourtin.

Ce projet de décret qui renouvelle cette dérogation accordée depuis près de 40 ans doit être combattu avec vigueur car il viole les règles du code rural qui l'interdit et si cette règle existe c'est bien pour de bonnes raisons en particulier la protection des espèces côtières et le danger du chalutage dans une zone très fréquentée.

Monsieur le Préfet,

Par la présente, je vous fait part de mon opposition au projet de décret permettant la reconduction prévue le 12/12/2017 des dispositions "historiques" permettant dérogation à l'article D922 du code rural concernant l'interdiction de la pratique de la pêche à l'aide de filets remorqués dans la zone des 3 milles de la côte.

En effet, le projet d'arrêté concernant le de renouvellement de la dérogation pour trois ans à l'usage des filets remorqués dans la zone des trois milles nautiques doit être considéré comme inacceptable dans le contexte actuel car scandaleux, incohérent, mal documenté et mensonger.

Scandaleux car cette dérogation discrédite un article fondamental du code rural, article qui a le mérite d'exister et de prévoir une zone de protection pour les espèces marines côtières et révèle une fois encore la politique du "court terme" défendue par l'administration.

Mensonger car il repose sur l'absence d'évaluation des risques de la prolongation de telles pratiques sur la ressource. En effet, personne n'ignore l'effondrement des ressources halieutiques dans le golf de Gascogne notamment pour les espèces dites nobles telles que la sole ou le bar, notamment pour ce dernier dont les statistiques publiées confirment la chute des prélèvement de 40% en 10 ans dont 30 % pour les seules années de 2012 à 2016!

Mensonge par omission certes car personne n'ignore non plus l'importance de la seule bande de 3 milles dans la migration des espèces et qu'il faut considérer comme "couloir de migration" au même titre que ceux connus en ornithologie. Continuer à autoriser la pêche dans cette dernière zone de déplacement des espèces, avec des moyens aussi peu sélectifs que le chalut, les sennes et les filets dérivants est proprement inacceptable. Passer sous silence ce caractère essentiel dans les considérations qui ont conduit à un tel projet montre à l'évidence que celles-ci n'ont pas été conduites avec le sérieux et les moyens nécessaires à la prise de décision. Le projet, plus que "léger" est donc mal documenté, incomplet sur le fond et nous entendons nous y opposer par tous les moyens nécessaires.

Sur l'argument développé dans les considérations n°2 et 3 préalables à l'arrêté au sujet du calendrier des éventuelles décisions qui seront prises en 2021, il est parfaitement scandaleux de proposer de maintenir une dérogation à la loi au prétexte qu'elle risque d'être interdite dans trois ans. En d'autres terme: "messieurs les pêcheurs, continuez à braconner tant que l'on ne décide pas de vous l'interdire"!!! Bravo pour le subterfuge digne des meilleurs perles de la nébuleuse énarquienne.

On s'étonnera en comparant la justification de cet arrêté qui feint l'ignorance de l'impact de la pratique à outrance du chalutage côtier par rapport aux dispositions qui maintiennent l'interdiction de la pêche à la raie Brunette pour laquelle, le manque de données statistiques a conduit au maintien de l'interdiction de prélèvement "par principe de précaution" depuis plus de 10 ans. Étonnant que l'administration applique ce principe, mais à géométrie variable histoire de lui retirer tout son sens. La rigueur administrative aurait dû, comme pour la raie Brunette,  conduire au refus systématique de toute dérogation à la loi, alors que les données ne sont pas suffisantes pour en évaluer les dommages. Comme toujours, dans notre pays, on commence par laisser faire l'inacceptable, par ignorance dit-on, pour arriver un jour à tout interdire parce qu'il sera trop tard! c'est désespérant de constater qu'une autorité représentant le pouvoir de l'état ne sorte pas d'un modèle aussi démagogique. Ce n'est pas avec de telles décisions que l'on peut envisager avec sérénité l'inversion de la courbe de la ressource halieutique et le retour à des pratiques plus acceptables comme les métiers de l'hameçon, des calendriers de pêche plus conforme avec les cycles biologiques des espèces marines et l'interdiction des prélèvements dans les frayères.

Tout cela parce que, dans notre pays "ceux qui gueulent le plus fort" ont toujours raison, et effraient l'autorité de l'état. Faudra-t-il encore longtemps suivre les pêcheurs professionnels, lesquels par déni des réalité et par manque d'intelligence collective, se tirent dans le pied et ne manqueront pas de réclamer dans un futur proches, pour cause de disparition de la ressource, des aides européennes pour soutenir leur activité. Et le plus triste dans tout cela est QUE CES AIDES SERONT ACCORDÉES! Comme toujours.

En conséquence, je demande, au nom du collectif "sauvons la mer", de renoncer à la signature du projet d'arrêté autorisant dérogation à l'article D922 du code rural concernant l'interdiction de la pratique de la pêche à l'aide de filets remorqués dans la zone des 3 milles de la côte car cet arrêté est la négation même de tout ce qui doit être entrepris pour éviter la disparition de la ressource.

A défaut, si le projet venait à être signé malgré les arguments qui justifient son abandon, nous mettrons en œuvre tous les moyens à notre disposition, administratifs, juridiques, politiques et bien entendu en nous appuyant sur une campagne des médias qui ne manquera pas de secouer les administrations responsables et fautives.

Je vous prie d'agréer Monsieur le Préfet, l'assurance de ma haute considération.

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Vous trouverez ci-dessous la lettre adressée au Préfet de la nouvelle région Aquitaine, signataire de l'arrêté préfectoral autorisant la pêche au chalut dans la zone des 3 milles de la côte, entre le bassin d'Arcachon et la zone d'Hourtin.

Ce projet de décret qui renouvelle cette dérogation accordée depuis près de 40 ans doit être combattu avec vigueur car il viole les règles du code rural qui l'interdit et si cette règle existe c'est bien pour de bonnes raisons en particulier la protection des espèces côtières et le danger du chalutage dans une zone très fréquentée.

Monsieur le Préfet,

Par la présente, je vous fait part de mon opposition au projet de décret permettant la reconduction prévue le 12/12/2017 des dispositions "historiques" permettant dérogation à l'article D922 du code rural concernant l'interdiction de la pratique de la pêche à l'aide de filets remorqués dans la zone des 3 milles de la côte.

En effet, le projet d'arrêté concernant le de renouvellement de la dérogation pour trois ans à l'usage des filets remorqués dans la zone des trois milles nautiques doit être considéré comme inacceptable dans le contexte actuel car scandaleux, incohérent, mal documenté et mensonger.

Scandaleux car cette dérogation discrédite un article fondamental du code rural, article qui a le mérite d'exister et de prévoir une zone de protection pour les espèces marines côtières et révèle une fois encore la politique du "court terme" défendue par l'administration.

Mensonger car il repose sur l'absence d'évaluation des risques de la prolongation de telles pratiques sur la ressource. En effet, personne n'ignore l'effondrement des ressources halieutiques dans le golf de Gascogne notamment pour les espèces dites nobles telles que la sole ou le bar, notamment pour ce dernier dont les statistiques publiées confirment la chute des prélèvement de 40% en 10 ans dont 30 % pour les seules années de 2012 à 2016!

Mensonge par omission certes car personne n'ignore non plus l'importance de la seule bande de 3 milles dans la migration des espèces et qu'il faut considérer comme "couloir de migration" au même titre que ceux connus en ornithologie. Continuer à autoriser la pêche dans cette dernière zone de déplacement des espèces, avec des moyens aussi peu sélectifs que le chalut, les sennes et les filets dérivants est proprement inacceptable. Passer sous silence ce caractère essentiel dans les considérations qui ont conduit à un tel projet montre à l'évidence que celles-ci n'ont pas été conduites avec le sérieux et les moyens nécessaires à la prise de décision. Le projet, plus que "léger" est donc mal documenté, incomplet sur le fond et nous entendons nous y opposer par tous les moyens nécessaires.

Sur l'argument développé dans les considérations n°2 et 3 préalables à l'arrêté au sujet du calendrier des éventuelles décisions qui seront prises en 2021, il est parfaitement scandaleux de proposer de maintenir une dérogation à la loi au prétexte qu'elle risque d'être interdite dans trois ans. En d'autres terme: "messieurs les pêcheurs, continuez à braconner tant que l'on ne décide pas de vous l'interdire"!!! Bravo pour le subterfuge digne des meilleurs perles de la nébuleuse énarquienne.

On s'étonnera en comparant la justification de cet arrêté qui feint l'ignorance de l'impact de la pratique à outrance du chalutage côtier par rapport aux dispositions qui maintiennent l'interdiction de la pêche à la raie Brunette pour laquelle, le manque de données statistiques a conduit au maintien de l'interdiction de prélèvement "par principe de précaution" depuis plus de 10 ans. Étonnant que l'administration applique ce principe, mais à géométrie variable histoire de lui retirer tout son sens. La rigueur administrative aurait dû, comme pour la raie Brunette,  conduire au refus systématique de toute dérogation à la loi, alors que les données ne sont pas suffisantes pour en évaluer les dommages. Comme toujours, dans notre pays, on commence par laisser faire l'inacceptable, par ignorance dit-on, pour arriver un jour à tout interdire parce qu'il sera trop tard! c'est désespérant de constater qu'une autorité représentant le pouvoir de l'état ne sorte pas d'un modèle aussi démagogique. Ce n'est pas avec de telles décisions que l'on peut envisager avec sérénité l'inversion de la courbe de la ressource halieutique et le retour à des pratiques plus acceptables comme les métiers de l'hameçon, des calendriers de pêche plus conforme avec les cycles biologiques des espèces marines et l'interdiction des prélèvements dans les frayères.

Tout cela parce que, dans notre pays "ceux qui gueulent le plus fort" ont toujours raison, et effraient l'autorité de l'état. Faudra-t-il encore longtemps suivre les pêcheurs professionnels, lesquels par déni des réalité et par manque d'intelligence collective, se tirent dans le pied et ne manqueront pas de réclamer dans un futur proches, pour cause de disparition de la ressource, des aides européennes pour soutenir leur activité. Et le plus triste dans tout cela est QUE CES AIDES SERONT ACCORDÉES! Comme toujours.

En conséquence, je demande, au nom du collectif "sauvons la mer", de renoncer à la signature du projet d'arrêté autorisant dérogation à l'article D922 du code rural concernant l'interdiction de la pratique de la pêche à l'aide de filets remorqués dans la zone des 3 milles de la côte car cet arrêté est la négation même de tout ce qui doit être entrepris pour éviter la disparition de la ressource.

A défaut, si le projet venait à être signé malgré les arguments qui justifient son abandon, nous mettrons en œuvre tous les moyens à notre disposition, administratifs, juridiques, politiques et bien entendu en nous appuyant sur une campagne des médias qui ne manquera pas de secouer les administrations responsables et fautives.

Je vous prie d'agréer Monsieur le Préfet, l'assurance de ma haute considération.

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