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Nouvelles

Impressions sur la campagne 2017 - le 11/12/2017 22:20 par webmaster

Quels poissons pour demain ??

La pêche récréative est encore plus sinistrée qu’en 2016, confirmant ce que l’on observe depuis plusieurs années : un effondrement dramatique des populations de bars. Les prises sont quasi nulles et les pêcheurs à la ligne, bredouilles 9 fois sur 10 ne sortent pratiquement plus même quand les conditions de mer sont agréables. Du jamais vu ! A la cale de mise à l’eau du Verdon, hier nous pouvions dénombrer 6 remorques à 8 h et seulement 2 à 13 heures alors que les années passées, ce nombre pouvait atteindre 25 ou 30. Les vieux pêcheurs affirment qu’ils n’ont jamais connu un tel désastre. Un magasin de vente de matériel de pêche au Verdon nous a confirmé le caractère catastrophique de l’année pour son activité de vente.

La limitation des prélèvements à moins de 5 poissons par jour et par pêcheur est loin d’être atteinte, voire même 1 bar par pêcheur et par jour !!! Les pêcheurs amateurs venant de Bretagne pour échapper à cette limite doivent faire une drôle de tête !

Ceci pour le bar, ce qui confirme toutes les craintes des organisations de défense du milieu marin ainsi que les statistiques des débarquements : L’effondrement de la ressource est impressionnante et personnellement je pense que l’on a touché le fond de la stupidité en autorisant la pêche professionnelle comme elle est pratiquée aujourd’hui : les quotas, les timides limitations de durées sont des mesurettes sans aucun effet compte tenu de l’impact de la pêche aux filets dont la sélectivité est nulle et désastreuse sur les populations de bars en migration ou installées dans leurs zones de prédilection comme les furent les 50 km2 au sud de Cordouan.

Mais il y a beaucoup plus grave !

Depuis 40 ans, je trempe mes palmes dans les eaux de la zone de Cordouan citée plus haut. Je confirme, et de nombreux chasseurs sous-marins comme moi peuvent appuyer mes affirmations, que le sud de l’estuaire de la Gironde est en train de devenir un DESERT MARIN ! La pêche intensive nocturne pratiquée par les fileyeurs, petits ou grandes unités, parfois dans des eaux peu profondes (moins de 10 m), parfois à moins de 1 milles des côtes, toutes les nuits (entre 5 et 10 unités tendent leurs filets entre Montalivet et Soulac, parfaitement visibles)même si elle vise essentiellement le BAR, impacte largement les autres poissons et a entraîné la disparition de toutes les espèces de roche ou de pleine eau qui fréquentent ces eaux !

Nous, pêcheurs sous-marins sommes les seuls observer les ravages de la pêche aux filets dérivants sur les espèces côtières secondaires telles que :

  • Le mulet : 2 espèces dont le mulet doré, migrateur, ont totalement disparues : il nous arrive de ne pas voir un seul mulet en 5 heures passées dans l’eau alors que ces espèces étaient les plus abondantes !
  • Le sar : deux espèces : le sar commun et le sar a deux bandes, a connu la même fin : les roches très largement occupées par ces espèces sont devenues totalement désertes ! La semaine dernière, avec un ami, nous avons trouvé un petit spot à environ ½ mile de la côte, habité par une colonie de sars. Hier, toute la population avait disparue, ce qu’il est impossible d’expliquer autrement que par un coup de filet envoyé dans la semaine. Ce n’est pas la première fois que j’observe personnellement ce phénomène au cours de ces dernières années.
  • Les tacauds, vielles et autres poissons de moindre qualité (ombrine dorée) subissent le même sort. Absentes des roches qu’elles avaient l’habitude de fréquenter.
  • La sole : personnellement je n’ai plus vu une sole depuis plus de 3 ans !!!!

La faiblesse des tonnages de bars prélevés n’est que « l’arbre qui cache la forêt » : les dégâts causés par les filets, véritables armes de destruction massives, sont énormes sur toutes les espèces de poissons côtiers qui eux ne font pas l’objet de statistiques. Leur impact est beaucoup plus grave mais personne n’en parle

IL DEVIENT DONC URGENT :

  • D’INTERDIRE LA PËCHE AUX FILETS, sous toutes ses formes (dérivants, tramail, calés etc…) dans les eaux territoriales dans les plus brefs délais comme l’ont fait les Etats unis et très récemment l’Irlande.
  • D’ANNULER TOUTES LES DEROGATIONS à la réglementation actuelle notamment sur les distances de pêche de la côte, pêche dans les frayères et autres pratiques qui choquent le grand publique et mettent en danger les espèces,
  • SANCTIONNER SEVEREMENT LES ABUScomme  ceux du …………………. (Immatriculé AC) lequel débarque du maigre maillé à 20 cm en toute illégalité à Port Médoc tous les matins à 9 h sans aucun contrôle (puisque le bureau des affaires maritimes du Verdon a été fermé) et le vend sur place échappant ainsi à toute statistique et à tout contrôle!!! Ce pêcheur se garde bien de débarquer sa pêche à Royan (moins de 8 km) où il ne vendrait qu’une faible partie de sa cargaison. Ou encore la vente sous le manteau de bars sous-maillés ou baptisés « bars d’élevage ».
  • INTERDIRELA PECHE DANS LES FRAYERES comme celle du maigre dans l’estuaire de la Gironde où, en juillet 2017, 40 tonnes ont été remontées par un ligneur d’Arcachon, ou celle du Bar entre janvier et mars.

Et de nombreuses autres propositions déjà formulées par ailleurs et qui vont dans le sens d’une meilleure gestion de ce qu’il reste des maigres ressources actuelles.

Et je rajouterai que ce n’est pas en contrôlant les gilets sur les embarcations de plaisance que l’on fera avancer le schmilblick et encore moins en réduisant les prises des amateurs à un poisson par jour! Le problème est ailleurs.

Voilà la situation vécue en 2017 avant la fin de la saison d’été.

Tous les pêcheurs amateurs ont le « moral dans les chaussettes » et beaucoup, dont moi-même, rangeront pour toujours notre matériel avec le goût amer dans la bouche et la haine contre une profession imbécile qui ne veut pas comprendre que, par sa faute, dans moins de 10 ans, toutes les pêches dont la pêche au filet dans les eaux côtières, ne seront même plus viables. Que laisseront-ils aux générations futurs ? Un désert marin et nos yeux pour pleurer.

Que demanderont ils quand le point de non-retour sera atteint ? Des subventions bien entendu, que l’Europe comme nos gouvernements accorderont sans limite comme ils ont déjà largement fait pour encourager la construction des grosses unités responsables aujourd’hui de l’effondrement de la ressource.

Dans cette affaire, sous prétextes divers, la lâcheté des décideurs de la politique de la pêche est sans limite.

Le webmaster

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Quels poissons pour demain ??

La pêche récréative est encore plus sinistrée qu’en 2016, confirmant ce que l’on observe depuis plusieurs années : un effondrement dramatique des populations de bars. Les prises sont quasi nulles et les pêcheurs à la ligne, bredouilles 9 fois sur 10 ne sortent pratiquement plus même quand les conditions de mer sont agréables. Du jamais vu ! A la cale de mise à l’eau du Verdon, hier nous pouvions dénombrer 6 remorques à 8 h et seulement 2 à 13 heures alors que les années passées, ce nombre pouvait atteindre 25 ou 30. Les vieux pêcheurs affirment qu’ils n’ont jamais connu un tel désastre. Un magasin de vente de matériel de pêche au Verdon nous a confirmé le caractère catastrophique de l’année pour son activité de vente.

La limitation des prélèvements à moins de 5 poissons par jour et par pêcheur est loin d’être atteinte, voire même 1 bar par pêcheur et par jour !!! Les pêcheurs amateurs venant de Bretagne pour échapper à cette limite doivent faire une drôle de tête !

Ceci pour le bar, ce qui confirme toutes les craintes des organisations de défense du milieu marin ainsi que les statistiques des débarquements : L’effondrement de la ressource est impressionnante et personnellement je pense que l’on a touché le fond de la stupidité en autorisant la pêche professionnelle comme elle est pratiquée aujourd’hui : les quotas, les timides limitations de durées sont des mesurettes sans aucun effet compte tenu de l’impact de la pêche aux filets dont la sélectivité est nulle et désastreuse sur les populations de bars en migration ou installées dans leurs zones de prédilection comme les furent les 50 km2 au sud de Cordouan.

Mais il y a beaucoup plus grave !

Depuis 40 ans, je trempe mes palmes dans les eaux de la zone de Cordouan citée plus haut. Je confirme, et de nombreux chasseurs sous-marins comme moi peuvent appuyer mes affirmations, que le sud de l’estuaire de la Gironde est en train de devenir un DESERT MARIN ! La pêche intensive nocturne pratiquée par les fileyeurs, petits ou grandes unités, parfois dans des eaux peu profondes (moins de 10 m), parfois à moins de 1 milles des côtes, toutes les nuits (entre 5 et 10 unités tendent leurs filets entre Montalivet et Soulac, parfaitement visibles)même si elle vise essentiellement le BAR, impacte largement les autres poissons et a entraîné la disparition de toutes les espèces de roche ou de pleine eau qui fréquentent ces eaux !

Nous, pêcheurs sous-marins sommes les seuls observer les ravages de la pêche aux filets dérivants sur les espèces côtières secondaires telles que :

  • Le mulet : 2 espèces dont le mulet doré, migrateur, ont totalement disparues : il nous arrive de ne pas voir un seul mulet en 5 heures passées dans l’eau alors que ces espèces étaient les plus abondantes !
  • Le sar : deux espèces : le sar commun et le sar a deux bandes, a connu la même fin : les roches très largement occupées par ces espèces sont devenues totalement désertes ! La semaine dernière, avec un ami, nous avons trouvé un petit spot à environ ½ mile de la côte, habité par une colonie de sars. Hier, toute la population avait disparue, ce qu’il est impossible d’expliquer autrement que par un coup de filet envoyé dans la semaine. Ce n’est pas la première fois que j’observe personnellement ce phénomène au cours de ces dernières années.
  • Les tacauds, vielles et autres poissons de moindre qualité (ombrine dorée) subissent le même sort. Absentes des roches qu’elles avaient l’habitude de fréquenter.
  • La sole : personnellement je n’ai plus vu une sole depuis plus de 3 ans !!!!

La faiblesse des tonnages de bars prélevés n’est que « l’arbre qui cache la forêt » : les dégâts causés par les filets, véritables armes de destruction massives, sont énormes sur toutes les espèces de poissons côtiers qui eux ne font pas l’objet de statistiques. Leur impact est beaucoup plus grave mais personne n’en parle

IL DEVIENT DONC URGENT :

  • D’INTERDIRE LA PËCHE AUX FILETS, sous toutes ses formes (dérivants, tramail, calés etc…) dans les eaux territoriales dans les plus brefs délais comme l’ont fait les Etats unis et très récemment l’Irlande.
  • D’ANNULER TOUTES LES DEROGATIONS à la réglementation actuelle notamment sur les distances de pêche de la côte, pêche dans les frayères et autres pratiques qui choquent le grand publique et mettent en danger les espèces,
  • SANCTIONNER SEVEREMENT LES ABUScomme  ceux du …………………. (Immatriculé AC) lequel débarque du maigre maillé à 20 cm en toute illégalité à Port Médoc tous les matins à 9 h sans aucun contrôle (puisque le bureau des affaires maritimes du Verdon a été fermé) et le vend sur place échappant ainsi à toute statistique et à tout contrôle!!! Ce pêcheur se garde bien de débarquer sa pêche à Royan (moins de 8 km) où il ne vendrait qu’une faible partie de sa cargaison. Ou encore la vente sous le manteau de bars sous-maillés ou baptisés « bars d’élevage ».
  • INTERDIRELA PECHE DANS LES FRAYERES comme celle du maigre dans l’estuaire de la Gironde où, en juillet 2017, 40 tonnes ont été remontées par un ligneur d’Arcachon, ou celle du Bar entre janvier et mars.

Et de nombreuses autres propositions déjà formulées par ailleurs et qui vont dans le sens d’une meilleure gestion de ce qu’il reste des maigres ressources actuelles.

Et je rajouterai que ce n’est pas en contrôlant les gilets sur les embarcations de plaisance que l’on fera avancer le schmilblick et encore moins en réduisant les prises des amateurs à un poisson par jour! Le problème est ailleurs.

Voilà la situation vécue en 2017 avant la fin de la saison d’été.

Tous les pêcheurs amateurs ont le « moral dans les chaussettes » et beaucoup, dont moi-même, rangeront pour toujours notre matériel avec le goût amer dans la bouche et la haine contre une profession imbécile qui ne veut pas comprendre que, par sa faute, dans moins de 10 ans, toutes les pêches dont la pêche au filet dans les eaux côtières, ne seront même plus viables. Que laisseront-ils aux générations futurs ? Un désert marin et nos yeux pour pleurer.

Que demanderont ils quand le point de non-retour sera atteint ? Des subventions bien entendu, que l’Europe comme nos gouvernements accorderont sans limite comme ils ont déjà largement fait pour encourager la construction des grosses unités responsables aujourd’hui de l’effondrement de la ressource.

Dans cette affaire, sous prétextes divers, la lâcheté des décideurs de la politique de la pêche est sans limite.

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