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Synthèse des remarques du public contre le chalutage dans la zone des 3 milles

L'administration maritime vient de poster la synthèse et les motifs concernant la dérogation à l'interdiction de chalutage dans la zone des 3 milles.

Lire ICI

Avant toute chose il faut remarquer que 15 observations ont été formulées par le public CONTRE le projet d'arrêté autorisant le chalutage dans la zone des 3 milles de la côte. Chiffe qui a dû étonner l'administration puisqu'en général personne ne s'oppose à un tel texte. Preuve que le petit peuple des amateurs de la mer commence à s'intéresser aux abus de l'administration plus attentifs aux exigences  des professionnels qu'aux remarques des amateurs. C'est bien connu, ces derniers, comme les automobilistes sont là pour payer et justifier les contrôles sur la sécurité!

La lecture de ce document édifiant illustre d'une manière exemplaire le déni des réalités de la part du plus haut représentant régional de l'état et de son administration. ce qui se pourrait se traduite par: "La préservation de la ressource menacée:" connais pas!

Tout est bon pour noyer le poisson (déjà bien malade") :

- l'intérêt économique de l'activité pêche à Arcachon ( les chalutiers sont passés de 15 en 1998 à 5 en 2017), preuve que l'abondance de poisson attire des nouveaux venus, à moins que ce soit le niveau des charges sociales, les impôts, ou peut-être même la hausse des subventions européennes...en tout cas, cela explique parfaitement les difficultés de la profession qui répète à qui vent l'entendre: il faut pêcher de plus en plus longtemps, de plus en plus loin avec des moyens de plus en plus performants pour attraper de moins en moins de poissons! Tout est dit.

- L'emploi et même les emplois indirectes d'une filière soutenue à grand renfort de subventions qui ne compensent pas la baisse des débarquements. Sans oublier de rappeler que ce sont les grandes unités qui ont détruit le tissus socio-économique des artisans pêcheurs qui pratiquaient une pêche durable (métiers de l'hameçon)

- Le besoin du marché et la vente de proximité...On croit rêver! Bien entendu on ne parle pas des débarquement sauvages...

On ne parlera pas non plus de la limite de puissance des bateaux, l'étroitesse du plateau continental, la "stricte réglementation de la pêche aux espèces sensibles (sole et bar) etc. etc. Autant d'arguments pour enfumer l'électeur et qui révèlent le refus d'admettre une réalité bien différente de la version officielle.

Comme pour les dispositions adoptées par les dirigeants de l'UE le 13 décembre 2017 dont la France qui s'est distinguée pour son aptitude à taper sur les pêcheurs de loisirs estimant (sans aucune étude à l'appui) que ces derniers sont responsables de 50% des tonnages de bar prélevés !!!. 

Merci Monsieur le préfet de région d'avoir omis votre obligation d'agir pour la la préservation d'une ressource qui se meurt.

Merci d'avoir oublié de citer que notre cher pays continue de:

- pêcher avec les chaluts pélagiques alors qu'ils sont interdits partout en Europe

- pêcher dans les frayères de bars et de maigres alors que cette pratique est interdite partout en Europe

- pêcher des bars de 38 cm alors qu'ils sont interdits à moins de 42 cm  partout en Europe

- pêcher en période de frai alors que c'est interdit partout en Europe

- Utiliser très largement les filets dérivants en refusant d'appliquer la directive européenne de 2014 qui l'a interdit partout en Europe!

Sommes-nous encore européens ???

Ou plus simplement, Monsieur le Préfet de la région Nouvelle Aquitaine, faut-il vous rappeler l'obligation qui est faite aux dirigeants de la nation de respecter le charte de l'environnement de 2004 (articles 5 et 6) attachée à la constitution de 1958 laquelle vous oblige à appliquer certains principes:

Article 5. -

Lorsque la réalisation d'un dommage, en l'état des connaissances scientifiques bien qu'incertaine pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d'attributions, à la mise en oeuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage.

Article 6. -

Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l'environnement, le développement économique et le progrès social.

Vous remarquerez Monsieur le Préfet de région que l'environnement est placé avant le développement économique et le progrès social. 

Où en sont les grands principes républicains que vous devez défendre?

Nous ne demandons pas la lune ou un retour en arrière imbécile mais l'application de mesures de bons sens et à l'évidence à la renonciation de celles qui se montrent dangereuses .

Nous ne manquerons pas de vous le rappeler à l'avenir quand la preuve sera établie de l'impact des mesures comme celle qui concerne le chalutage dans la zone des 3 milles, sur la désertification marine du Golfe de Gascogne. Qui paiera la note ? Probablement comme toujours,  le pêcheurs de loisir, ce gueux dérangeant qui a le tort de dénoncer l'indéfendable! 

le webmaster


Date de création : 25/01/2018 19:32
Catégorie : LEGISLATION SUR LA PECHE - Aquitaine